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Les Monts Ramus sont un alignement de trois cônes volcaniques qui sont les plus jeunes volcans de notre département. Agés d’environ 730.000 ans (la dernière éruption a eu lieu il y a environ 650.000 ans), ils appartiennent à une chaîne qui se termine au Cap d’Agde avec la falaise et la plage de la Grande Conque qui en sont les dernières traces visibles. Composé de trois cratères, le site n’en comporte plus qu’un car les hommes ont exploité ce site volcanique. Comme la plupart des volcans de l’Hérault, les Monts Ramus étaient de type strombolien : le magma s’est frayé un chemin vers la surface, son dégazage a provoqué de petites explosions et la lave projetée en l’air s’est refroidie en cendres, en lapillis, en scories ou encore en bombes. Un cône aux pentes raides s’est peu à peu édifié, à la base duquel se sont écoulées des coulées de laves fluides formant un plateau de basalte d’un kilomètre de rayon et d’une dizaine de mètres d’épaisseur.
Avec le temps, l’érosion les a attaqués mais les reliefs arrondis subsistent. Des trois monts, seul celui de « Saint-Claude », qui est le plus petit et le plus proche de Bessan, est entier. En effet, en 1973, le cône central portant un moulin à vent appelé la « Tour » est rasé, et la pouzzolane qui en est extraite sert de remblai à l’autoroute A9 en construction. Le troisième cône, situé à la limite de Bessan sur le territoire de Saint-Thibéry, est exploité depuis longtemps, ses pierres servant pour la construction des habitations et murs de clôture du village jusqu’au début du XXe siècle. Quant au plateau basaltique, il est et a été exploité depuis longtemps à plusieurs endroits. Les trous du plateau situés au-dessus d’Hortes ou autour de la Grange Basse sont les restes de petites carrières exploitées jusqu’au milieu du XXe siècle. Du côté d’Hortes, la carrière Zarroca fonctionne déjà avant la Première Guerre mondiale et devient en 1929 Carrière du Languedoc. La carrière des Roches Bleues ou de Naffrie est ouverte depuis le début des années 1920 par Louis Gleizes, puis exploitée par les frères Mazza lesquels, dans les années 1980 exploitent aussi la carrière basaltique de la Vière et le volcan de Saint-Thibéry constitué de pouzzolane.
Les terres fertiles des Monts Ramus étaient autrefois cultivées. Oliviers, amandiers, figuiers, jardins familiaux occupaient les terrasses. La végétation sauvage a recolonisé ces terres fertiles : salades sauvages comme la cousteline, la roquette…, légumes à la chair savoureuse tels l’asperge, la salsepareille…, condiments comme le poivre des murailles (Sedum acre), l’ail rose, aromates tel le fenouil, la sarriette, fruits sauvages comme l’azerole, la prunelle, le cynorrodon (fruit de l’églantier)… Poussent aussi des plantes de garrigue : la lavande, les pistachiers lentisque et térébinthe, le chêne kermès, le genêt d’Espagne, le palliure (Epine du Christ)… et une toute nouvelle venue, la jolie et rare Centaurée acaule (sans tige), petite plante basse aux fleurs d’un jaune lumineux.
De nombreux insectes telle la Magicienne dentelée (grande sauterelle prédatrice) qui est un insecte rare et curieux vivent sur ces terres volcaniques où elle trouve un milieu chaud et ensoleillé. Le Grand-duc d’Europe Bubo bubo rapace nocturne vulnérable en Europe, a connu une progression de son espèce depuis environ trente ans dans les biotopes méditerranéens. En Hérault, sa densité est forte et les effectifs semblent tendre à la hausse. La dernière observation de nidification (Alain Ravayrol) n’est pas datée. Par contre il y a eu nidification dans la carrière des Roches Bleues en mars 2011 (3 jeunes). Il a été trouvé un Grand-duc blessé vers Coussergues (emmené en centre de soins) en 2012.
Il est bon de rappeler qu’il y a un peu plus de 20 ans, il y avait encore des troupeaux de moutons qui paissaient aux pieds des Monts… Comme il est bon de se porter vers l’avenir avec la poursuite de projets novateurs tels « Vulca Ramus » qui, en 2013, a permis des reconstitutions historiques dans un site qui mérite d’être sauvegardé et de se développer. La municipalité y travaille actuellement.