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Expliquons, tout d’abord, ce qu’est une Tuque car certains se demandent peut être encore de quoi il s’agit.
La Tuque appartient à la famille des coloquintes, plante herbacée vivace issue de la vaste famille des cucurbitacées. Nommée « Gourde Pèlerine » ou « Calebasse », elle porte habituellement 3 à 6 fruits par pied, de 18 à 30 cm de diamètre sur 20 à 40 cm de long. Les semis se font en avril (certains anciens vous diront que cela est possible dès la Saint-Joseph), en godets de tourbe dans un endroit clair (température 12°C) qu’il faudra repiquer à exposition ensoleillée à la mi-mai à un bon mètre en tous sens. C’est ce que l’on appelle un légume de décoration dont le fruit prend une couleur noisette, tachetée de brun et de rouille, en séchant dès l’automne.
Certains bessanais tiennent à l’avoir dans leur maison, juste vernis ou peinte par leur soin ou ceux d’artistes locaux. Sa forme tout à fait originale de gourde et sa cuirasse solide l’ont rendu bien utile puisque des pèlerins au Moyen-Âge l’utilisaient déjà pour y conserver leur eau. Cela s’observe encore dans certains pays d’Afrique comme l’Ethiopie ou encore en Asie.
À Bessan, une légende est dans tous les esprits : un bessanais qui se promenait au bord de l’Hérault, entendit un bruit terrifiant venant d’un buisson. Un bruit étrange, comme un sifflement désagréable… qui lui fit penser au diable ! Apeuré, il courut au village pour alerter la population. Les gens se rassemblèrent autour du curé pour se rendre sur les lieux d’où provenait ce bruit si étrange, et tenter de découvrir par qui (ou quoi) il était produit. Le prêtre, encouragé par les villageois, décida de s’approcher du buisson et découvrit une Tuque trouée dans laquelle le vent s’engouffrait, provoquant ce sifflement. Aucun démon, simplement une Tuque qui devint légende et à laquelle les bessanais seront par la suite très attachés !
Au début du XXe siècle, Étienne Clapiès s’inspirera de cette légende pour écrire « La Canson de la Tuque », interprétée pour la première fois par Gustave Rocoblave dans les années 1920. Son fils Lucien, s’adonnera lui aussi à cette interprétation devant notamment la caméra de Michel Sabatéry. Ce dernier, enseignant retraité passionné par l’histoire et la culture bessanaise, filmera en 1978 aux côtés de Bernard Vidal, « La légende de la Tuque » films dans lequel les acteurs sont les bessanais eux-mêmes. Puis, en 1996, avec la participation d’associations et de villageois, une animation de rue portant le même nom verra aussi le jour.
Cette Tuque, devenue l’emblème de notre commune devient, en l’an 2000, le logo de la ville de Bessan, suite au lancement d’un concours auprès de la population, remporté par Patrick Federici. Ce logo, qui s’imprime tout comme le blason de Bessan sur les courriers ou invitations émis par la municipalité, a permis de donner une identité toute particulière à notre village et ainsi le différencier de ses voisins.